Des individus, se faisant passer pour des agents de football, ciblent de jeunes joueurs et les attirent à l’étranger avec de fausses promesses de jouer dans les meilleurs clubs de football européens. Ces jeunes garçons laissent derrière eux amis et familles et dépensent des sommes importantes en visas, passeports et billets d’avion pour réaliser leurs rêves.
En réalité, il n’y a souvent pas de clubs qui attendent ces pauvres enfants qui, abandonné à leur arrivée, sont soumis à l’esclavage, au trafic de drogue – certains finissent même par être victimes d’exploitation sexuelle.
C’est du trafic d’êtres humains, qu’on le veuille ou non. Et cela se produit de façon officielle lorsqu’un agent recrute un joueur dans un club mais contrôle sa mobilité et gagne de l’argent grâce à un contrat d’exclusivité sur sa personne. C’est par le biais de ces contrats que les agents détournent une grande partie des gains des joueurs.
La chasse
La majorité des victimes de ce nouveau trafic viennent d’Afrique et d’Amérique du Sud. Plusieurs études universitaires ont constaté que plusieurs clubs de l’UE (souvent par l’intermédiaire d’agents peu scrupuleux) trafiquaient et employaient des mineurs africains, leur payant un salaire dérisoire.
Les enfants mineurs en provenances de l’Afrique sont particulièrement exposés en raison de leur vulnérabilité accrue due au manque d’emplois au pays et leurs espoirs démesurés de réussir financièrement grâce au football.
Les joueurs africains sont très demandés en raison de leur « capacité génétique supérieure, leur empreinte environnementale et leur mentalité », selon un scientifique sportif. Malheureusement, le paysage du football offre une protection limitée contre leur exploitation continue.