Pendant des années, de grandes entreprises technologiques, comme Apple et Tesla, ont assuré au monde entier -dans leurs magasins et salles d’exposition- que tous leurs produits sont achetés et vendus de manière éthique.

Mais une nouvelle série d’images prises à l’intérieur de mines, en République démocratique du Congo, où 90% du cobalt mondial est extrait et utilisé pour fabriquer les batteries qui alimentent cette ère axée sur la technologie, soulève des questions inconfortables.

Le cobalt est l’élément chimique que l’on trouve dans presque tous les gadgets technologiques qui utilisent une batterie au lithium. Un smartphone, une tablette ou un ordinateur portable en nécessite quelques grammes, tandis qu’un véhicule électrique en nécessite 10 kg.

Apple, Microsoft, Google, Tesla et d’autres insistent tous sur le fait qu’ils imposent aux fournisseurs de cobalt les normes les plus élevées et qu’ils ne traitent qu’avec des fonderies et des raffineries qui adhèrent à leurs codes de conduite.

Mais les photos prises dans certaines des plus grandes mines d’Afrique – où bon nombre de ces grandes marques obtiennent leur cobalt –  racontent une histoire différente : Des enfants aux pieds nus couverts de produits chimiques, brisant sans cesse des rochers ouverts pour 2 $ par jour ; de nouvelles mères épuisées avec leurs bébés attachés à elles, passant au crible des filets de roches dans l’espoir de trouver le précieux cobalt.

Ce sont, entre autres, images insupportables prises par le chercheur Siddharth Kara, au cours de plusieurs années passées dans la région du Katanga, et partagées à travers son livre intitulé « Cobalt Red : How the Blood of the Congo Powers Our Lives » (« comment le sang du Congo alimentent l’occident»).