Pascal Peduzzi, qui aussi le directeur de la base de données mondiale d’information sur les ressources (GRID) du PNUE à Genève, a déclaré que la panique n’aiderait pas, «mais il est temps de jeter un coup d’œil sur la situation et de changer notre perception du sable».
Les efforts visant à améliorer la gestion des ressources en sable sont inégaux. “Cela serait en partie dû à des caractéristiques géologiques et géographiques spécifiques, mais aussi à des différences dans les manifestations locales face au “défi du sable”, à la demande nationale et régionale de ressources en sable, ainsi qu’aux capacités d’appliquer ou de mettre en œuvre des procédures d’évaluation des meilleures pratiques, des pratiques extractives, les exigences en matière de gestion et de restauration », a déclaré le groupe Chatham House dans un communiqué publié sur son site Web.
Selon le PNUE, environ 40 à 50 milliards de tonnes de sable sont utilisées chaque année dans le seul secteur de la construction. C’est une augmentation de 300% par rapport à il y a à peine 20 ans, et il faudrait deux ans à chaque rivière de la planète pour le remplacer.
«Cette tendance devrait se poursuivre alors que la demande continue d’augmenter en raison de l’urbanisation, de la croissance démographique et des tendances de développement des infrastructures», selon le Global Sand Observatory Initiative du GRID.
Les normes alternatives
Alors que les déserts représentent un tiers de la planète, le sable du désert est trop lisse et inadéquate pour être utilisé dans la construction. En sus, puisque personne ne veut une mine de sable dans son jardin, les efforts d’extraction se concentrent sur des environnements plus fragiles – rivières, côtes et fonds marins – souvent dans des endroits comme l’Inde et la Chine.