Le Jazz et les divas du jazz étaient loin de portée, jusqu’à ce Jazzmelia accède, après plusieurs tentatives, au « Booker T. Washington High School for the Performing and Visual Arts », une école où Erykah Badu et Norah Jones, notamment, ont fait leur première classe avant de devenir des musiciennes de classe mondiale.
A son arrivée dans cette école de musique Jazzmeia Horn ne connaissait donc pas grand-chose du monde du jazz. Mais, cette formation lui a fourni la base d’une maîtrise évidente de son instrument vocal. Ce talent inné, cette longueur d’avance, fit d’elle une cible pour les enfants de son âge. «Quand je suis entrée à l’école des arts du spectacle de Washington, les gens me détestaient parce que j’étais plus avancé que certains des autres étudiants et j’ai tout de suite été intégré dans des ateliers. Ils étaient vraiment bouleversés, disant des choses comme « pour qui se prend-elle ? «
Un de ses professeurs lui remit une compilation de CD de chanteurs à étudier. Une piste mettait en vedette Sarah Vaughan chantant «Shulie a Bop», un air de scat froidement impérieux enregistré en 1954. Lorsque Horn entendit Vaughan, c’était comme si une clé avait été tournée dans une porte secrète.
«Je suis devenue tellement obsédée par Sarah que j’apprenais chaque chanson qu’elle chantait, textuellement», dit-elle. «Finalement, j’ai arrêté de chanter ces chansons pendant un moment parce que je me disais: « Oh, mon Dieu, j’imite juste Sarah. Je raconte une histoire qui n’est pas la mienne…».