« Les hommes et les femmes -dans la plupart des pays du monde- ont actuellement plus de chance de mourir jeunes des maladies non transmissibles (MNT) que du VIH », conclu un rapport paru dans la revue scientifique médicale, « Lancet ».
La recherche réalisée par les scientifiques du « Imperial College of London » (collège impériale de Londres) est, selon les spécialistes, l’une des études mondiales les plus détaillées sur les maladies non transmissibles (MNT).
Le professeur Majid Ezzati, qui a dirigé l’étude, a déclaré: «Les maladies non transmissibles sont la principale cause de décès prématuré dans la plupart des pays (…). La pauvreté, la commercialisation sauvage de l’alcool et du tabac par les multinationales, d’une part, et la faiblesse des systèmes de santé, d’autre part, rendent les maladies chroniques plus dangereuses pour la santé humaine que les ennemis traditionnels, tels que les bactéries et les virus».
Les experts sont unanimes pour dire que la plupart des pays ne sont pas à la hauteur des objectifs de l’ONU pour réduire le nombre de décès prématurés dus aux maladies non transmissibles.
Près de 41 millions de personnes meurent chaque année de ces maladies, soit l’équivalent d’un décès sur sept dans le monde.
Environ 17 millions de ces décès, soit 41%, sont considérés comme étant prématurés – se produisant avant l’âge de 70 ans.
En 2015, l’ONU a demandé aux nations de réduire le nombre de décès prématurés des quatre principales maladies non transmissibles d’ici 2030. Selon la nouvelle étude, seuls 35 pays sont en passe d’atteindre l’objectif pour les femmes et seulement 30 pays pour les hommes.