Une étude met en avant le nombre impressionnant d’entreprises concerné par le dépassement du seuil légal pour le règlement des factures (60 jours). Ces retards de règlement de factures ont un impact négatif sur l’économique nationale, voire mondiale.

Si les dettes et encours de créances étaient payés à temps, en respectant la loi, l’impact sur la trésorerie serait réel: les entreprises pourraient ainsi « récupérer » plusieurs dizaines de milliards d’euros. En établissant une différence en fonction de la taille des entreprises, on atteint même des chiffres encore plus importants pour les PME, notent les experts.

L’effet domino

Le rapport dénonce l’irresponsabilité de ces pratiques car elles risquent « une contagion » de l’ensemble de l’économie par un effet dit de domino. Le cercle vicieux peut s’enclencher très vite : les entreprises victimes de retards de paiement décalent elles aussi leurs règlements, risquant de contaminer l’ensemble de la chaîne économique et privant de trésorerie d’autres entreprises.

Plus de 60% des entreprises interrogées sur les raisons de leur non respect des délais de paiement mettent en avant des problèmes de trésorerie. Que cette explication soit justifiée ou non – certaines entreprises, notamment les plus grandes, se font parfois de la trésorerie sur le dos des autres – elle reste un enjeu réel. Sans parler des risques réels de défaillances des entreprises concernées.

Au-delà d’un retard de trente jours, la probabilité que l’entreprise risque une défaillance augmente de façon sensible et est multipliée par six. Le rapport précise que le secteur de la construction (bâtiment, travaux publics) est l’un des secteurs les plus touchés par ces mauvaises pratiques.