Trevor McKendrick est un jeune entrepreneur (ou homme d’affaires) originaire de Salt Lake City (USA). Il a grandi à l’école Mormon, s’est marié et a servi dans cette Eglise. Pour des raisons non explicitées, Trevor McKendrick a divorcé et quitté la communauté Mormon. Débarrassé de toute «pesanteur», mais en manque de revenu, il a créé deux applications mobiles, pour ne serait-ce que payer son loyer. Aujourd’hui, grâce à ses inventions pour iPhone consacrées à la Bible, Mr McKendrick brasse un revenu annuel net de six chiffres ($ 100 134 en 2014).

Le succès financier

Les deux applications créées par  Trevor McKendrick sont des traductions en langue espagnole de la Bible (ancien et nouveau testament). La première application est une version texte qui, téléchargeable gratuitement, propose des achats « in-app » (en ligne). Cette création aurait couté moins de 500 $ à son auteur. La seconde application est un livre audio vendu à 9,99 $ dans «le App Store» (la boutique en ligne) d’Apple.

L’application la plus aboutie est sans doute le livre audio, qui a fait une recette allant entre $ 5000 et $ 6000 par mois après son lancement. Le chiffre d’affaires généré par cette application était de $ 74 034 la première année, avant de bondir à $ 100 134 la deuxième année.

Le malaise

Après le lancement de ses applications mobiles et le ratissage financier qui s’en est suivi, Trevor McKendrick a commencé à questionner sa morale sur la vente de livres religieux, auxquels il ne croit pas lui-même. Dans une entrevue, il dit  ne pas croire dans le christianisme ou la Bible. Il compare la vente de ses applications à quelqu’un qui vend de l’Harry Potter tout en disant aux acheteurs qu’il s’agit d’une fiction. «Que faire si vous avez vendu des livres consacrés à « Harry Potter » ou des livres sur « Le Seigneur des Anneaux », mais vous avez dit aux gens que ces objets ne règlera pas leurs problèmes? Je me sens très mal, car je m’enrichi avec quelque chose que je crois être une fiction », a-t-il dit.

Depuis la mise sur le marché de ses applications, Trevor McKendrick dit avoir reçu des courriels de clients lui demandant de prier pour eux, car ils pensent qu’il est un prédicateur. «Si vous envoyez un email à un fabricant d’une application pour obtenir de l’aide pour votre fils, vous n’êtes probablement pas à l’endroit idéal », a-t-il dit.

« Les transactions générées par cette affaire d’applications mobiles et le profit que j’en tire me pèse un peu », a-t-il ajouté.

Cependant, lorsqu’on lui demande s’il va cesser de vendre la Bible, McKendrick répond par la négative. Il dit être fier d’un produit qui fait désormais partie du quotidien de millions de gens. C’est cette foi qui conforte son entreprise.

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