Du fait de la révolution industrielle des années 1930 entrainant la propagation du travail en usine, les congés payés sont devenus un enjeu très important pour les travailleurs. Les syndicats ont soulevé cette question par le biais de campagnes et ont fait pression sur le gouvernement de l’époque pour qu’il accorde deux semaines de congés payés. En 1936, l’Organisation internationale du travail (OIT) a adopté la Convention sur les congés payés (n° 52), qui prévoyait un congé annuel payé d’au moins six jours ouvrables après un an de service continu.
À la suite de la pression exercée par les syndicats au nom de leurs membres, dans la seconde moitié des années 1930, les travailleurs européens se voyaient généralement accorder en moyenne une à deux semaines de congés payés.
L’idée de congés payés et l’importance des loisirs ont été réitérées en 1948 par la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies, qui stipule que « toute personne a droit au repos et aux loisirs, y compris une limitation raisonnable de la durée du travail et des congés payés périodiques » (article 24). En 1970, la convention de l’OIT recommandait un minimum de trois semaines de congés payés annuels (n° 132).
Dans les années 1970, la nécessité d’un congé annuel payé légal était de plus en plus reconnue au niveau international. De nombreux pays d’Europe occidentale ont adopté une nouvelle législation concernant des congés payés minimum de deux à trois semaines. L’octroi de droits légaux à quatre semaines de congés payés annuels aux travailleurs a fait l’objet de nombreux débats dans l’Union européenne jusqu’aux années 1980. La directive européenne sur le temps de travail prévoyant quatre semaines de congés annuels a été adoptée le 23 novembre 1993. En France, un pays précurseur en matière des droits sociaux, depuis l’ordonnance du 13 janvier 1982, les congés-payés sont de cinq semaines.