Près d’un tiers de la production économique mondiale proviendra de pays qui seront confrontés, dans les 12 années à venir, aux effets du changement climatique. C’est ce que dit un rapport intitulé, « l’indice de vulnérabilité aux changements climatiques », produit par le cabinet Maplecroft. « Le changement climatique, conclu-t-il, est un sérieux obstacle à la croissance de l’économique durable, d’autant plus qu’il touche de plein fouet des villes et les pays qui sont les locomotives de l’économique mondiale. »
L’Asie en première ligne
L’indice analyse la vulnérabilité des villes et pays jugés économiquement les plus importantes. Les 67 pays concernés représentent plus du tiers de la valeur de l’économie mondiale. Les conclusions de l’indice est une mauvaise nouvelle, particulièrement pour le Bangladesh, dont la capitale, Dacca, est considérée comme la ville la plus vulnérable, en raison de son exposition aux menaces telles que les inondations, les ondes de tempête, les cyclones et les glissements de terrain. De plus, ce pays possède une population vulnérable et une organisation institutionnelle incapable de faire face aux problèmes liés aux catastrophes naturelles. Outre Dacca, le rapport cite quatre autres villes également situées en Asie – Mumbai (Bombay), Manille, Calcutta et Bangkok – qui devraient être des centres de forte croissance économique. Le PIB combiné de ces villes devrait presque tripler, passant de 275 milliards de dollar américain à 804 milliards $ USA en 2025. Des chiffres qui montrent que les villes qui possèdent les plus grands potentiels de croissance économique sont également celles qui présentent la plus grande vulnérabilité par rapport aux changements climatiques.
Les effets «dévastateurs»
Doug Parr, l’un des directeurs de Greenpeace a déclaré que le rapport souligne « l’urgent et la nécessité pour la communauté internationale de lutter contre le changement climatique. Sans un accord mondial contraignant, l’impact économique et social du réchauffement de la planète aura des effets dévastateurs. Il est moralement inadmissible que les pays à fortes émissions continuent d’ignorer les preuves de l’impact croissant du réchauffement de la planète. Ces preuves montrent que les pays les plus pauvres de la planète seront les plus durement touchés, tandis que les nations sur le point de percevoir les premiers signes de la croissance économique, après des années de stagnation, verront leurs espoirs emportés par les conséquences du réchauffement climatique. »
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D’autres marchés, au niveau national, demeurent également extrêmement vulnérables au changement climatique. Le Nigéria, l’Inde, le Pakistan, le Vietnam, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone, Haïti, le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo, Éthiopie et les Philippines rejoignent ainsi le Bangladesh dans la catégorie des pays à «risque extrême».
Notis©2013
Sources : le rapport