Le changement climatique est l’un des enjeux de notre époque et le réchauffement de la planète terre au cours de ce siècle est en grande partie dû au fait de l’homme. Ce sont les deux points sur lesquels deux organismes scientifiques les plus cités au monde, le Royal Society de  Grande-Bretagne et  l’Académie nationale des sciences des États-Unis, s’accordent. Selon ces augustes institutions, la vitesse de réchauffement de la planète n’a jamais été aussi rapide, soit 10 fois plus vite qu’à la fin de la dernière ère glaciaire. Et il n’y a pas de ralentissement en vue, du moins temps que les émissions de carbone continueraient d’augmenter, ont-t-ils prévenu.

Lire aussi : Co2, famine et épidémie

Les concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère sont à leur niveau le plus élevé, soit plus de 40% par rapport au niveau qui prévalait au 19ème siècle. Les concentrations de CO2 ont de beaux jours devant elles,  si un accord mondial contraignant sur les réductions significatives des émissions industrielles n’est pas trouvé rapidement, ont-ils ajouté.

Les températures de la surface moyennes mondiales ont augmenté de 0.8c depuis 1900. Ces 30 dernières années ont été les plus chaudes de ces huit derniers siècles. Sur la trajectoire actuelle de dioxyde de carbone, le réchauffement climatique pourrait augmenter encore de 2.6C à 4.8C d’ici 2100.

Dans la préface de leur rapport commun intitulé «Changement climatique : preuves et les causes » (), Ralph Cicerone, président de l’Académie nationale des sciences et Sir Paul Nurse, président de la Royal Society, affirment que le changement climatique est maintenant plus sûr que jamais et que de nombreux éléments de preuve désignent l’activité humaine comme la cause principale de cette catastrophe. Même s’ils reconnaissent qu’en matière scientifique rien n’est acquis, les deux présidents affirment  que « la preuve est claire » concernant la responsabilité de l’homme. Les deux hommes reconnaissent également que certaines zones restent encore à éclaircir, comme par exemple, « le lien entre le contenu thermique de l’océan et le taux de réchauffement de la surface de la terre, les estimations du niveau exacte du réchauffement qui sera atteint dans l’avenir et les liens entre le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes ».

Lire aussi : La fin inexorable

L’objectif du rapport conjoint, écrit comme une série de réponses à 20 questions, est de faire une déclaration claire pour les décideurs politiques et le grand public sur la base scientifique du changement climatique. Cependant, « ces incertitudes relevées dans le rapports ne devraient pas détourner l’attention du message principal sur ce qui doit être fait », a déclaré le professeur Tim Palmer de l’Université d’Oxford, l’un des principaux auteurs du rapport.

Notis©2014