On ne cite plus les nombreux cas d’intimidations, suicides, meurtres et violences de tous genres perpétrés par le biais des médias sociaux. Car, plutôt que d’encourager la tolérance, Internet a déclenché une guerre de mauvais goût contre, notamment, les femmes que beaucoup ne considèrent pas bienvenus en ligne. Plusieurs utilisatrices de médias sociaux ont reçu des menaces de viole ou de mort. Des milliers de femmes préfèrent masquer leur identité sexuelle en ligne pour échapper à cette violence misogyne.

Internet a également déclenché un flux apparemment imparable de matériaux sexuels « hardcore ». Plus d’un demi-million d’images pornographiques sont affichés sur Twitter chaque jour. La pornographie est tellement omniprésente sur internet que de nombreux parents se sentent -à juste titre- impuissants face au grave danger qui guette leurs enfants.

Quand les gens ne cherchent pas à observer en ligne d’autres personnes sans vêtements, ils cherchent à regarder leur propre « sex-tape » (pornos fait maison).

Au lieu de favoriser une renaissance intellectuelle, le web a créé une culture de voyeurisme et de narcissisme symbolisée par les sex tapes et Selfies. Loin de nous rendre heureux, il provoque une effusion de frustration, de colère et de repli sur soi.

L’échec

L’Internet a perdu le sens de l’objectif commun, la décence générale, peut-être même son âme. En février 1995, Tim Berners-Lee n’imaginait certainement pas que sa création «social» pour aider les gens à travailler ensemble plus facilement allait être utilisée de manière aussi cynique, à la fois par des individus paresseux et malintentionnées, les pseudos défenseurs de la « propreté » en ligne et les gouvernements véreux.