En Amazonie sud-américaine, la sécheresse menace de modifier les schémas météorologiques.
Elle tue les arbres qui jouent un rôle dans la stimulation de la formation de nuages de pluie, ce qui perturbe les cycles pluviométriques délicatement équilibrés – créant une boucle de rétroaction conduisant à une nouvelle sécheresse.
Précipitations
Pourtant, alors que de vastes sections de la masse terrestre s’assèchent, les précipitations extrêmes ont également augmenté. Au cours des 10 dernières années, 61 % du monde a connu une augmentation des précipitations extrêmes, par rapport à une moyenne de référence de 1961 à 1990.
Le lien entre les sécheresses, les inondations et le réchauffement climatique est complexe. Le temps chaud augmente l’évaporation de l’eau du sol, ce qui rend les périodes sans pluie encore plus sèches.
Mais le changement climatique modifie également les régimes de précipitations. À mesure que les océans se réchauffent, davantage d’eau s’évapore dans l’air. L’air se réchauffe également, ce qui signifie qu’il peut retenir plus d’humidité. Lorsque cette humidité se déplace sur les terres ou converge en une tempête, elle entraîne des pluies plus intenses.
Au Soudan du Sud, 77 % du territoire a connu au moins un mois de sécheresse et la moitié du pays a connu une sécheresse extrême pendant au moins six mois. Dans le même temps, plus de 700 000 personnes ont été touchées par les inondations.
Impact sanitaire
Le rapport Lancet Countdown a révélé que la sécheresse a exposé 151 millions de personnes supplémentaires à l’insécurité alimentaire l’année dernière, par rapport aux années 1990, ce qui a contribué à la malnutrition. Les décès liés à la chaleur chez les plus de 65 ans ont également augmenté de 167 % par rapport aux années 1990.