Les années d’enthousiasme presque sans entraves concernant les avantages d’Internet ont été suivies d’une période de perturbation grandissante. Les partisans d’une société unie, diversifiée, tolérante et plus juste s’inquiètent des acteurs qui exploitent la vitesse, la portée et la complexité d’Internet à des fins égoïstes et donc anti-démocratie. Le référendum britannique et l’élection présidentielle des Etats-Unis d’Amérique sont une illustration d’une panne démocratique, du fait de la désinformation et la manipulation numérique des consciences et des urnes.
La résistance
La recherche pour trouver les remèdes contre la perturbation numérique de la démocratie est à ses balbutiements. La résistance aux grandes entreprises de la haute technologie mondiale est entrain de prendre forme. Tant et si bien que certains pionniers de la technologie ont rejoint le front. Les gouvernements enquêtent activement sur les entreprises technologiques, et certaines entreprises technologiques elles-mêmes demandent une réglementation gouvernementale.
De plus, les organisations à but non lucratif et les fondations orientent leurs ressources vers la recherche des meilleures stratégies pour faire face aux effets néfastes des perturbations d’internet. Par exemple, la Fondation Knight a annoncé en 2019 qu’elle accordait 50 millions de dollars de subventions pour encourager le développement d’un nouveau domaine de recherche centré sur l’impact de la technologie sur la démocratie.
La majorité des experts qui se sont penché sur l’avenir de la démocratie ont affirmé que l’utilisation de la technologie affaiblira principalement les aspects fondamentaux de la démocratie et de la représentation démocratique au cours de la prochaine décennie.