Née à New York en 1849 d’une riche famille juive, Emma Lazarus a composé « Le Nouveau Colosse » pour une collecte de fonds en faveur de la Statue de la Liberté en 1883. La statue était bel et bien un cadeau de la France, mais les États-Unis devaient, en effet, prendre en charge les frais d’installation de son piédestal.
Emma Lazarus était attachée à son héritage juif sépharade et inspirée par son travail sur l’île Ward, où elle avait aidé des réfugiés juifs qui avaient été détenus par les autorités d’immigration.
« Partout où il y a de l’humanité, il y a un grand thème pour écrire un poème », aurait-elle dit une fois, selon les Archives des femmes juives.
La Statue de la Liberté est arrivée à New York en 1885 et a été officiellement dévoilée en 1886, mais « Le Nouveau Colosse » n’est devenu célèbre que des années plus tard, quand en 1901, il a été redécouvert par une amie de l’activiste.
En 1903, les dernières lignes du poème ont été gravées sur une plaque et placées sur le piédestal de la Statue de la Liberté. Depuis cette date « Le Nouveau Colosse » fait partie intégrante de « la Statue de la Liberté »
Le texte intégral
« The New Colossus
Not like the brazen giant of Greek fame
With conquering limbs astride from land to land;
Here at our sea-washed, sunset gates shall stand
A mighty woman with a torch, whose flame
Is the imprisoned lightning, and her name
Mother of Exiles. From her beacon-hand
Glows world-wide welcome; her mild eyes command
The air-bridged harbor that twin cities frame,