Réunis dans la ville de Katowice (Pologne), des diplomates de près de 200 pays ont conclu nuitamment, le samedi 15 décembre 2018, un accord censé préserver l’accord de Paris sur le climat.
Quoi de neufs ?
L’accord, conclu après une nuit de négociations supplémentaire,stipule un ensemble de normes uniformes sur la base de laquelle chaque pays devrait mesurer les émissions dues au réchauffement de la planète.
Il appelle les pays à mettre en place et suivre leur politique climatique en intensifiant leurs plans de réduction des émissions,avant une nouvelle ronde de négociations en 2020.
L’accord de Katowice appelle également les pays les plus riches-gros pollueurs- à préciser l’aide qu’ils entendent faire pour aider les pays les plus pauvres à mettre en place plus d’énergie propre ou à renforcer leur résilience face aux catastrophes naturelles. Ce processus clair permettrait aux pays qui ont du mal à atteindre leurs objectifs en matière d’émissions d’obtenir de l’aide pour se remettre sur les rails.
Les États-Unis ont accepté l’accord malgré le vœu du président Trump d’abandonner l’Accord de Paris.Des diplomates et des militants pour le changement climatique ont déclaré qu’ils espéraient que cela faciliterait le changement d’avis de l’administration américaine et le maintien de l’accord de Paris, ou la possibilité pour un futur président de revenir à la raison. Les États-Unis ne peuvent formellement se retirer de l’accord avant la fin de 2020.
Selon des observateurs, les négociateurs américains ont travaillé de manière constructive en coulisse avec la Chine sur les règles de transparence. Les deux pays étaient depuis longtemps en désaccord car la Chine avait insisté pour que les règles de déclaration soient différentes pour les pays en développement, tandis que les États-Unis étaient favorables à des règles uniformes et souhaitaient que tous les pays fussent soumis au même contrôle extérieur. Leur représentant des États-Unis d’Amérique paraissait très satisfait de cet accord : «Les États-Unis ont obtenu une méthodologie claire pour s’assurer que la Chine et l’Inde atteignent leurs objectifs», a déclaré Jake Schmidt, sous-directeur de la politique internationale de l’administration Trump.