Certains moments-clés peuvent également déclencher ou aggraver ce cycle de la violence, tels que la période de la grossesse mais aussi la tentative de rupture. La personne qui souhaite quitter le couple est en effet exposée à un risque accru de violence de la part de son partenaire. Dans la majorité des cas d’homicides conjugaux, la rupture est l’élément déclencheur du meurtre et l’auteur passe à l’acte dans les quelques semaines ou mois suivant la rupture. Ce danger réel explique en partie pourquoi il peut être très difficile pour les victimes de violence conjugale de se séparer de leur partenaire.
LES IMPACTS
Les impacts de la violence conjugale sur la victime peuvent être les suivants : Doute de soi (identité) ; Honte de soi ; Confusion mentale (perceptions) ; Perturbations : sommeil, alimentation, santé ; Forte médication ; Souffrance sociale…
La violence conjugale entraîne aussi des répercussions sur l’entourage et particulièrement sur les enfants qui, en tant que témoins directs ou indirects de scènes violentes, deviennent à leur tour des victimes. Ces enfants vivent dans un contexte basé sur la domination et l’agressivité, ils sont en proie à des conflits de loyauté et vivent dans l’angoisse.
De plus, la violence est rarement évoquée au sein de la famille. Le silence et le tabou qui entourent généralement ces situations font que les enfants ne reçoivent pas d’explications quant aux actes qu’ils observent et subissent. Ils n’ont dans ce cas pas la possibilité d’exprimer ce qu’ils ressentent ni d’être rassurés. Laissés dans un état de stress et de choc, ces enfants peuvent développer des problèmes affectifs et comportementaux qui auront des conséquences sur leur développement.