Le Parti communiste chinois a défié vents et marrées (internes et externes) pour conserver un contrôle ferme du pouvoir pendant plus de 70 ans, s’adaptant à un monde en mutation pour survivre et tenir tête, notamment, à ses camarades de l’Union soviétique.

Voici comment le Parti Unique de  la République populaire de Chine a évolué au fil des ans, dans une direction que ne prévoyait pas forcément Karl Marx, le fondateur du « socialisme ».

Des décennies turbulentes

Pendant près de trois décennies, la Chine a eu son propre style de gouvernement: le maoïsme.

Sous le régime du fondateur de la RPC, Mao Zedong, l’État a repris les industries et les agriculteurs ont été organisés en collectifs.

Le grand bond en avant de 1958 – une mobilisation massive de main-d’œuvre pour stimuler la production agricole et industrielle – s’est achevé avec la mort de dizaines de millions de personnes victimes de la famine.

Mao a lancé la Révolution culturelle en 1966, un mouvement visant à démolir ses rivaux politiques qui s’est également transformé en désastre. La jeunesse de la Garde rouge a fait des ravages à travers le pays.

« L’Ouverture »

Deux ans après la mort de Mao, le parti abandonna le maoïsme et lança sa politique de « réforme et d’ouverture » sous le nouveau chef suprême Deng Xiaoping en 1978.

L’économie a prospéré grâce à une série de politiques axées sur le marché qui ont permis l’investissement privé et étranger.

Selon un spécialiste de la chine contemporaine, le parti communiste chinois a eu « une certaine reconnaissance pragmatique que la survie du régime dépend de la performance économique et que la performance économique nécessite une interaction avec l’économie mondiale ».