Pour la première fois de son histoire, les candidats en lice pour le poste de Secrétaire général de l’ONU sont soumis à un «entretien d’embauche devant le monde entier ». Du 12 au 14 avril 2016, les prétendants ont eu chacun deux heures pour présenter leur dossier à l’Assemblée générale (193 États membres et observateurs, dont l’État de Palestine et le Saint-Siège).
Diffusée en directe sur le site internet de l’ONU, cette élection-ci semble rompe avec l’opacité du système de désignation habituel, caractérisé par des campagnes qui se déroulaient dans couloirs, derrière des portes closes.
Au 14 avril 2015, huit candidats, dont quatre femmes, espèrent succéder à Ban Ki-moon.
Cependant, le huis n’étant pas clos (aucune date limite de dépôt de candidature n’étant fixée), il y a des rumeurs que le vice-président de la Commission européenne, Kristalina Georgieva, et la chancelière allemande, Angela Merkel, pourraient se signaler tardivement et rafler la mise.
En attendant, attardons-nous sur le profil et les chances des huit candidats officiellement déclarés.
Irina Bokova, Bulgarie
L’ONU dispose d’un système de rotation informelle du Secrétaire général qui fait qu’il est fort probable que le prochain chef soit originaire d’Europe de l’Est. De plus, une femme n’a jamais réellement postulé à ce haut poste. Par conséquent, Madame Bokova, âgée de 63 ans, semble émerger comme l’une des favoris à la succession de Ban Ki-moon.
Le bulgare est la première femme à avoir dirigé l’UNESCO, un rôle qu’elle occupe depuis 2009. Elle a également été l’ancienne ambassadrice de Bulgarie en France et à Monaco. Elle parle quatre langues: anglais, français, russe et espagnol.
Natalia Gherman, Moldovie
cette haute diplomate de la Moldavie est la fille du premier président du pays, Mircea Snegur.