Le Swing est un élément clé du Jazz et une marque de fabrique de musiciens légendaires, comme Duke Ellington et Louis Armstrong. A l’unanimité les musiciens de Jazz soutiennent qu’en absence de cet élément le Jazz n’a pas de sens. Cependant, aucun jazzman ni critiques de Jazz n’a pu définir réellement ce qu’est le « swing ».
Les scientifiques de l’Institut Max Planck pensent, eux, avoir enfin réussi à décanter le mystère du « Swing Ellingtonien ». L’étude des chercheurs de l’institut basé en Allemagne, révèle que ce rythme tant prisé par les Jazzmen est le résultat de « micro-retardement » dans le timing musical.
Cette découverte du léger décalage rythmique remet en cause l’idée traditionnelle selon laquelle le swing irradie la musique lorsque des croches – des notes qui sont un huitième de la durée d’une note entière – sont jouées avec des longueurs inégales.
Les musicologues n’étaient pas d’accord sur la question de savoir si c’est le résultat de différences de synchronisation entre les instruments ou si c’est la précision de la musique qui lui donne une sensation de swing.
Dans le but de définir scientifiquement ce qu’est un rythme swing, les chercheurs ont fait un appel à 19 musiciens de jazz semi-professionnels et 18 professionnels.
Une étude précédente avait démontré que les écarts de synchronisation aléatoires involontaires ne contribuent pas à la sensation de swing, mais peuvent même l’altérer. Par conséquent, pour leur nouvelle étude, les chercheurs ont choisi de manipuler uniformément des sections de musique.