Substantiellement plus confiant, agressif et combatif que lors de la première joute verbale du 03 octobre 2012, Barack Obama a réussi ce mardi soir, à marquer plusieurs points, face au candidat Républicain, Mitt Romney, à trois semaines de la présidentielle du 6 novembre.
Signe d’une tension tactile, le débat a souvent pris les allures d’un concours de hurlement. Et la modératrice, Candy Crowley, responsable politique de la chaine CNN, a eut fort à faire pendant toute cette nuit. Elle a eu recours à des précisions, reprécisions, questions, interruption… pour recadrer des protagonistes près à déborder le temps et l’espace qui leur étaient respectivement accordés.
Que ce soit sur le budget et les impôts, la politique énergétique, l’immigration, la Libye ou l’attitude vis-à-vis de la Chine, chacun des candidats a tenté de faire valoir ses arguments avec force, quitte à parfois s’interrompre l’un l’autre.
Visiblement mieux préparé, Barack Obama, sur chaque sujet a répondu en exposant avec passion et conviction sa politique passé et à venir. Mais, il a aussi dénoncé les contradictions et attaquer froidement (sans mépris, ni condescendance) son adversaire en plaçant les arguments dans les domaines de la fiscalité, l’immigration et la santé.
Mitt Romney lui aussi a fait une bonne impression, surtout vis-à-vis de ses partisans qui peuvent s’estimer heureux. Il est resté dans la dynamique du premier débat. Mais, il a semblé perdre cet élan devant les arrêts récurrents de son interlocuteur. On sentait en lui une frustration de ne pouvoir aller jusqu’au bout de ses arguments. En effet, M. Romney a été interrompu à plusieurs reprises et a exigé, en vain, le dernier mot et quelques questions, sur les droits des femmes, l’immigration et l’utilisation des armes. Cela étant, la fermeté sur ses positions et ses convictions ont renforcé sa crédibilité.