Ces méthodes de répression consistent notamment dans: des restrictions et confiscations de passeport afin de pouvoir contrôler les mouvements d’un ressortissant à l’étranger ; le harcèlement en ligne ; l’utilisation de logiciels espions pour les surveiller ; les menaces sur les membres de leurs familles restés au pays, afin de faire pression sur eux.
De telles activités sont devenues, pour de nombreux régimes, « une pratique courante et institutionnalisée … pour contrôler les personnes en dehors de leurs frontières ».
La Chine est devenu le pays le plus spécialisé en la matière, déployant méthodiquement toutes les tactiques possibles contre les dissidents et les militants à l’étranger, y compris les communautés minoritaires Chinoises, tels les Han, les Ouïghours, les Tibétains et les adeptes des Falungong.
La Chine a exercé des pressions constantes sur des pays comme la Thaïlande, les Émirats arabes unis et le Kenya pour qu’ils extradent ou expulsent des centaines d’Ouïghours, la minorité musulmane qui peuple l’ouest de la Chine.
La tactique de Pékin s’étend également à l’enlèvement de militants exilés, comme dans le cas de Gui Minhai, un libraire de nationalité suédoise ramené de Thaïlande en Chine en 2015.
La Turquie arrive en deuxième position dans l’utilisation méthodique de la répression au-delà de ses frontières, selon le rapport, en particulier après la tentative de coup d’État de juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan.
La campagne de répression d’Ankara « est remarquable par son intensité, sa portée géographique et la soudaineté avec laquelle elle s’est intensifiée », indique le rapport.