Les organisations des droits de l’homme et leurs alliés sont confrontés à la plus dure répression jamais vue dans l’histoire. Près de la moitié des Etats dans le monde ont mis en place un système de contrôle et de répression qui affecte l’activité humanitaire des dizaines de milliers d’organisations.
Au cours des trois dernières années, plus de 60 pays ont adopté des lois liberticides restreignant l’activité des organisations non gouvernementales et la société civile. Quatre-vingt-six pays ont pris des mesures pour empêcher les ONG de s’exprimer sur les graves dérives politiques.
Dans un article paru sur son site officiel, le Carnegie Endowment, une Fondation pour la paix internationale qui existe depuis 1909, dénonce « les nouvelles lois qui se propagent comme des feux de brousse». En vertu de ces textes législatifs, « les groupes internationaux d’aides humanitaires et leurs partenaires locaux sont vilipendés, harcelés, bâillonnés, frappés de fermeture et parfois expulsés», ajoute le communiqué.
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James Savage, d’Amnesty International, a déclaré: « Cette vague mondiale de restrictions se propage avec une rapidité et une ampleur que nous n’avons pas jamais vu. C’est le signe d’un changement radical. Les espaces réservés aux droits fondamentaux se ferment les uns après les autres. Il y a de nouveaux textes de loi presque chaque semaine – sur le financement étranger, les restrictions à la constitution et la vie associative. Il s’agit de dispositions anti-protestation, anti-contestation, visant à bâillonner les libertés fondamentales. Ce mouvement restrictif va sans doute s’intensifier dans les deux à trois prochaines années.»