Critique notoire de l’après-guerre, Ira Gitler est l’un des premiers défenseurs du « be-bop », une forme complexe de jazz moderne qui a émergé dans les années 1940.
Il a écrit deux livres sur cette musique et des milliers d’articles parus régulièrement dans des revues spécialisées, comme DownBeat et JazzTimes. Il a également annoté plus de 700 albums, ce qui fait de lui l’un des auteurs de « liners notes » les plus prolifiques de l’histoire de la musique contemporaine.
Ira Gitler est décédé le samedi 23 février 2019 à Manhattan. Il avait 90 ans.
Prestige
L’écrivain Gary Giddins a écrit dans un email « Ira Gitler avait l’oreille musical et ne pouvait être dupé par les pseudos musiciens. Les musiciens le respectaient et le considéraient comme un membre de la tribu. On ne peut pas en dire autant de beaucoup de critiques. »
L’immersion dans le jazz moderne de M. Gitler l’a amené à travailler très tôt pour le label de jazz « Prestige Records » en 1950. Il a emballé et déballé plus de 78 disques sous ce label. Il a accompli des tâches promotionnelles et trainé sa bosse à tous les étages de la production à la communication.
Plus important encore, il a écrit ses premières notes d’introduction d’artistes, en 1951, pour l’album intitulé «Swingin’ With Zoot Sims ». Puis, il produit sa première session d’enregistrement, notamment, pour le saxophoniste Sonny Rollins. En 1953, il supervisa une session « difficile » mais mémorable avec Miles Davis à la trompette et Charlie Parker et M. Rollins au saxophone.