Toujours sur le continent américain, le Venezuela s’est également signalé, glissant de quatre places, à 148ème. En effet, sous le régime du président Nicolas Maduro, les médias publiques et les médias sociaux sont régulièrement bloqués et les critiques sont réprimées dans l’œuf. Maduro a également toujours nié l’existence d’une crise humanitaire dans le pays, bloquant l’acheminement de l’aide étrangère. En février, six journalistes américains ont été expulsés après lui avoir posé des question qu’il «n’aimait pas».
« La démocratie est en grand danger », a déclaré le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. « Mettre un terme à ce cycle de peur et d’intimidation est une question extrêmement urgente pour tous. »
Au 172ème rang, reculant de trois places par rapport au classement précédant, l’Arabie saoudite est le pays le plus riche parmi les 10 derniers de la liste. En octobre 2018, le chroniqueur du Washington Post et critique de longue date du régime, Jamal Khashoggi, a été assassiné dans des condition horribles à l’ambassade d’Arabie saoudite à Istanbul, suscitant l’inquiétude mondiale face à la détérioration croissante de la liberté de la presse dans ce pays conservateur.
L’administration Trump a fréquemment dénoncé ce qu’elle appelle les «faux médias». Au Brésil, qui a perdu trois places dans l’indice de cette année, le président Jair Bolsonaro a également qualifié de fausses informations les histoires peu flatteuses.
Aux Philippines, qui se situent à 133ème rang du nouvel indice, en dessous de l’Afghanistan et du Nicaragua, la rédactrice en chef du journal philippin Rappler, Maria Ressa, a été arrêtée. Son organisation est connue pour ses critiques ouvertes du président Rodrigo Duterte, dont la guerre extrajudiciaire contre la drogue a suscité des préoccupations en matière de droits de l’homme.