Dans son rapport annuel intitulé « Emplois, questions sociales dans le monde », le bureau de l’Organisation internationale du travail a constaté que les trois quarts des employés dans le monde sont soumis à des contrats temporaires ou à court terme. Il s’agirait de travailleurs indépendants, travaillant de manière informelle, souvent sans contrat et dans un cadre familiale non assorti de contrepartie financière. Selon l’agence de l’ONU, la rareté des emplois sûrs risque de « perpétuer le cercle vicieux » qui empoisonne l’économie de nombreux pays depuis le début de la crise qui dure depuis 2008. L’OIT a mis en évidence une augmentation de l’emploi à temps partiel, en particulier chez les femmes et les jeunes des pays en développement. Bien que certains travailleurs se félicitent de la flexibilité des emplois à temps partiel, cette précarité de l’emploi alimente la pauvreté et accroit les inégalités.
Seulement 1/4 des emplois sont sécurisés
« Dans certains cas, les formes atypiques (précaires) du travail peuvent aider les gens à faire leurs premiers pas dans le marché du travail. Mais cette émergence des contrats atypiques est également le reflet de l’insécurité généralisée qui touche de nombreux travailleurs dans le monde d’aujourd’hui », a déclaré le Directeur général du BIT, Guy Ryder. « Cette évolution vers les formes atypiques de l’emploi est, dans de nombreux cas, liée à la montée des inégalité et la pauvreté dans de nombreux pays», a ajouté Ryder. «Qui plus est, cette tendance risque de perpétuer le cercle vicieux du chômage et la lente création d’emplois qui caractérise le malaise de l’économie mondiale », a-t-il dit.