Dans des pays, comme la Suisse et le Royaume-Uni, les ministères de la défense consomment également le plus de combustibles fossiles possible. D’autres pays dotés d’armées massives comme la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et Israël ne déclarent pas leurs émissions totales, mais le schéma devrait être le même.
Alors que les pays du monde entier donnent plus d’argent à leurs armées, l’utilisation par ces derniers des combustibles fossiles augmente à la fois avec et sans conflit.
Si le simple maintien d’une armée contribue au changement climatique, que dire de la guerre active : elle maximise ce potentiel de destruction climatique !
Les forces américaines et alliées, par exemple, ont tiré plus de 337 000 bombes et missiles sur d’autres pays au cours des 20 dernières années, selon l’Observatoire des conflits et de l’environnement. Les jets transportant ces armes peuvent brûler 10 litres d’essence par kilomètre, chaque détonation libérant des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et détruisant les puits de carbone naturels comme le sol, la végétation et les arbres.
La «guerre contre le terrorisme» menée par les États-Unis a libéré 1,2 milliard de tonnes métriques de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, selon l’Institut Watson, ce qui a plus d’effet de réchauffement sur la planète que les émissions annuelles de 257 millions des voitures terrestres.
L’armée américaine à elle seule a une empreinte carbonique supérieure à l’ensemble des pays constitué du Danemark, la Suède et le Portugal.