Cependant, il y a une limite au niveau d’ambition qu’une agence de l’ONU avec 193 membres peut accepter. Il faut donc une action plus ambitieuse et plus efficace au niveau national et sous régional.

Les carburants alternatifs

Pour réduire les effets non liés au CO2, les avions peuvent utiliser des carburants propres pour réduire la quantité de polluants rejetés et modifier les trajectoires de vol en volant à basse altitude, où la formation de traînée est évitée. Ainsi, le réacheminement de moins de 2 % des vols au Japon a réduit l’effet de réchauffement des traînées de condensation de près de 60 %.

Les e-carburants tels que le power-to-liquid sont une source potentielle de carburants alternatifs à zéro carbone ou à faible teneur en carbone. L’e-kérosène est le seul carburant qui peut être mis à l’échelle de manière durable pour réduire l’impact climatique de l’aviation. Mais ils nécessitent d’énormes quantités d’énergie renouvelable et leur efficacité environnementale dépend de la source de CO2 nécessaire pour produire les carburants. Cependant, ils offrent la possibilité de réduire considérablement les émissions du secteur.

Les avions à zéro émission, tels que les avions à hydrogène ou électriques, peuvent aider à réduire les émissions de l’aviation sur des distances plus courtes, mais ils auront besoin de financements importants pour être opérationnels au milieu des années 2030.

La réduction des vols

Etant donné qu’il est quasiment impossible de réduire les émissions du secteur aéronautique, voler moins est le seul moyen de réduire les émissions au cours de la décennie critique avant 2030. Voler moins pourrait signifier prendre un mode de transport plus durable, comme le train, ou changer de destination pour un autre qui peut être atteint par des moyens moins intensifs pour le climat. Cela pourrait également signifier des téléconférences au lieu d’assister à des réunions d’affaires, plutôt que plusieurs courts voyages à forte intensité de carbone.