Qu’avez-vous atteint jusqu’ici et ce qu’espérez-vous réussir à l’avenir par le biais de votre fondation ?
La Fondation Didier Drogba a été créée en 2005. Nous avons veillé à ce qu’elle ne grandisse pas trop vite. Nous avons fait beaucoup de donations à des orphelinats et des hôpitaux, en essayant de croître et de nous focaliser plus sur l’aide aux gens qui en ont besoin. Les domaines d’action de la fondation sont la santé, l’éducation et l’enfance. Nous avons essayé de choisir des domaines qui concernent toute l’Afrique. Il s’agit d’une fondation qui n’intervient pas seulement en Côte d’Ivoire, mais sur tout le continent africain. Nous avons également pu faire des donations à Haïti et dans d’autres pays, comme au Japon après le tremblement de terre. L’objectif de notre fondation est de collecter des dons. Nous avons organisé un certain nombre de dîners de charité à Londres. Des stars sont venues pour promouvoir notre fondation. Nous avons collecté des dons dans le but de construire des cliniques, ici en Côte d’Ivoire, car après la crise qui a frappé le pays, il y a eu un manque de fonds. C’est une façon pour moi d’apporter une petite contribution pour aider le pays à se remettre. Il y aura aussi plus de projets et d’écoles, car l’éducation est à la base de tout.
Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette fondation ? En tant que footballeur, vous pourriez avoir une vie tranquille, faire ce qui vous plaît…
Non, je ne crois pas. Peu de footballeurs créent des fondations, mais beaucoup donnent pour aider. La seule chose, c’est qu’ils n’ont pas nécessairement le même profil que moi. Comme je l’ai dit, je me sens privilégié de par ma renommée. Mais beaucoup de joueurs s’impliquent. Emmanuel Eboué a créé une fondation par exemple. J’étais à son gala il y a trois mois. Il l’a organisé pour essayer de créer des emplois. Les gens n’en parlent pas beaucoup parce que ce n’est pas Didier Drogba, mais ce qu’il fait est fantastique. Nous devons encourager ce genre d’attitudes. Ce qui m’a poussé à le faire, c’est quand je suis venu ici et que j’ai vu dans quelles conditions mes compatriotes vivaient. J’ai voulu faire quelque chose. Même si évidemment je ne peux pas tout changer, j’espère pouvoir rendre leur vie quotidienne un peu plus confortable.