Le niveau d’éducation est un facteur clé qui influe sur le niveau d’informalité. À l’échelle mondiale, lorsque le niveau d’éducation augmente, le niveau d’informalité décroît. Les personnes qui ont terminé leurs études secondaires et supérieures ont moins de risques d’occuper un emploi informel que les travailleurs qui n’ont aucune éducation ou qui ont terminé leurs études primaires.
Les personnes vivant dans les zones rurales sont presque deux fois plus susceptibles d’occuper un emploi informel que celles des zones urbaines. L’agriculture est le secteur dans lequel l’emploi informel est le plus élevé – estimé à plus de 90%.
Même si tous les travailleurs informels ne sont pas pauvres, la pauvreté est à la fois une cause et une conséquence de l’informalité. En effet, les pauvres sont d’autant plus confrontés à des taux élevés d’emploi informel et que les taux de pauvreté le sont également parmi les travailleurs occupant un emploi informel.
Politique formelle
Pour des centaines de millions de travailleurs, l’informalité signifie un manque de protection sociale, de droits au travail et de conditions de travail décentes. L’informalité n’est pas non plus un avantage pour les entreprises, car elle constitue un frein à la productivité et l’accès au financement.
Les données sur le secteur informel sont cruciales pour la conception de politiques appropriées et intégrées, adaptées à la diversité des situations et des besoins locaux.
La recommandation n ° 204 de l’OIT souligne la nécessité de faciliter la transition des travailleurs et des unités économiques vers l’économie formelle, de promouvoir la création, la préservation et la durabilité des entreprises et des emplois décents dans l’économie formelle. elle met aussi l’accent sur la prévention de l’ «informalisation» des emplois dans l’économie formelle.