Elle a protesté qu’elle ne pouvait pas «faire circuler des gens… il y a toutes sortes de trucs [c’est-à-dire de la drogue] dans la maison». Jetez-le dans les toilettes, dit Burdon, mais prenez l’ambulance. Monika était hystérique. «Elle a dit que Jimi vomissait, régurgitant partout. J’ai crié et dit: «Retourne-le, retourne-le.» Mais visiblement, elle paniquait et elle ne l’a pas retourné. »

Jimi Hendrix a été officiellement déclaré mort à 12h45 le vendredi 18 septembre 1970. Monika a rapporté qu’il avait un sourire sur son visage « comme s’il était juste endormi et en train de faire un beau rêve ».

La controverse

Le médecin légiste, Robert Teare, a conclu dans son rapport que Jimi était décédé des suites d’une « inhalation de vomi due à une intoxication aux barbituriques ». Le pathologiste n’avait trouvé qu’un faible taux d’alcool dans son sang et aucun signe visible de toxicomanie.

Étrangement, ni Eric Burdon ni Alvinia Bridges n’ont été appelés à verser leur témoignage respectif dans l’enquête. S’ils l’avaient fait, ceux-ci auraient révélé une incohérence majeure entre leur version des événements de la nuit et celle de Monika. Elle devait prétendre avoir trouvé Jimi insensible à diverses heures du matin, mais pas avant 9 heures du matin.

Eric Burdon, en revanche, se souviendrait de son appel SOS à Alvinia aux «premières lueurs de l’aube», et de ses voyages en taxi séparés avec Alvinia vers le Samarkand seulement quelques minutes plus tard. Pourtant, l’ambulance avait été appelée à l’hôtel, comme l’a confirmé le journal de bord, à 11 h 18. Cela montre que plusieurs heures s’étaient écoulées alors que Jimi Hendrix avait désespérément besoin d’aide. L’enquête de la police a semblé uniquement orienté vers l’angle du suicide qui avait intrigué les journaux. L’enquêteur de sa majesté a jugé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves de «l’intention délibérée» de Jimi de se suicider et a enregistré un verdict ouvert.