Sans tapage, une révolution scientifique a eu lieu le 20 mai 2019, avec l’adoption de nouvelles définitions hyper-précises des unités de poids, d’électricité et de température dérivées des lois universelles de la nature.

« Le Grand K », comme on appelle l’objet en platine iridié utilisé pour définir ce qu’est un kilogramme, a été la référence mondiale pendant près de 130 ans, avant qu’une décision ne soit prise en novembre 2018 d’intégrer plusieurs unités de mesure au XXIe siècle.

E = mc2

Ce cylindre en métal -très important dans l’histoire des sciences- est abandonné au profit d’une mesure infiniment plus précise prise à partir d’un rapport quantique.

« Le kilogramme est la dernière unité de mesure basée sur un objet physique. Le problème, c’est que ça a eu une vie, ça pourrait fluctuer. Ça ne suffit pas, vu le niveau de précision dont nous avons besoin aujourd’hui », avait déclaré un chercheur en novembre 2018.

Au lieu de se rapporter à la masse d’un objet physique singulier, le kilogramme est désormais défini en termes de « constante de Planck » – le rapport d’une fréquence de la lumière, d’une part, à l’énergie quantique de cette fréquence, d’autre part (6,626 x 10-34 secondes).

En d’autres termes, cette nouvelle définition du poids confirme que l’énergie est intrinsèquement liée à la masse, comme l’a démontré Einstein avec sa fameuse  équation.

La constante de Planck, combinée à deux phénomènes quantiques permettant la création d’énergie électrique, peut être utilisée pour calculer la masse en fonction de la puissance mécanique équivalente nécessaire pour la déplacer.