Aujourd’hui, les employeurs ne peuvent plus payer les salaires et les avantages qu’ils offraient il y a quelques années. Lorsque la situation économique n’est pas particulièrement favorable à l’emploi, il peut sembler normal d’accepter immédiatement la première proposition sans négocier ardemment le salaire. Cependant, nous savons que, même en période de crise, il y a toujours de la marge pour une négociation. Parler rémunération lors d’un entretien d’embauche n’est donc pas une maladresse. Encore faut-il être un fin stratège.
La fourchette
Avant d’ouvrir toute négociation, votre premier objectif est d’identifier une fourchette de salaire pour le poste que vous convoitez en vous renseignant par diverses enquêtes. Vous trouverez ce type d’informations dans des magazines, sur des sites Internet ou en conduisant votre propre investigation.
Quelle que soit la méthode que vous utilisez et avant d’entamer une quelconque négociation, ayez une fourchette en tête. Sans ce travail de recherche avant l’entretien, vous ne connaîtrez jamais la marge de négociation dont vous pouvez jouir.
Supposons que votre recherche vous permette de découvrir que le salaire que l’on vous propose :
– est dans votre fourchette ;
– qu’il correspond à vos compétences ;
– et vous permet de vivre confortablement.
Vous pouvez néanmoins négocier vers le haut, même si, en règle générale, vous êtes forcément tenté d’accepter tout de suite le salaire proposé.
Cependant, si le montant proposé est trop bas et ne peut couvrir vos charges mensuelles, faites une contre-proposition et voyez ce qui se passe. Il est irréaliste de penser que vous serez épanoui et travaillerez avec efficacité dans un poste avec le sentiment permanent d’être sous-payé et de ne pas avoir assez d’argent pour joindre les deux bouts.
Les accessoires
Néanmoins, n’oubliez pas que la rémunération n’est pas uniquement constituée par le salaire. Ne sous-évaluez pas l’importance des avantages de tous types. Ainsi, si votre futur employeur ne peut pas payer le salaire que vous souhaitez recevoir, envisagez de négocier des avantages. Les « bons » avantages sont ceux qui :
– représentent beaucoup pour vous ;
– sont relativement peu onéreux pour la société ;
– et ne créent pas de précédent que les autres membres de la société peuvent invoquer.
Ces avantages peuvent concerner :
– l’assurance ;
– l’aide pour la formation de vos enfants ;
– la maison ;
– une partie de votre retraite…
Ainsi, en étant inventif, vous créez une situation de « gagnant/gagnant » dont vous serez le premier bénéficiaire.
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Source : « Tout foire, que faire ? » par Daniel Porot