Il a ensuite posé les bases d’un des tropes préférés d’Hollywood – le tueur à gages mystérieux et cérébral – avec son interprétation stupéfiante du tueur silencieux dans « Le Samouraï » de Jean-Pierre Melville (1967).
Des réalisateurs comme Martin Scorsese, Quentin Tarantino ou encore John Woo de Hong Kong reconnaissent tous leur dette envers la vie intérieure que Delon a donnée à son élégant personnage à l’écran.
L’historien du cinéma Jean-Michel Frodon a également déclaré qu’aucun autre acteur masculin français du dernier demi-siècle n’avait « la même présence à l’écran » que Delon.
L’acteur français Vincent Lindon, qui a remporté le prix du meilleur acteur à Cannes en 2015, a décrit le look de Delon comme « hypnotisant », déclarant à l’AFP : « On peut regarder des photos de lui pendant des heures et des heures ».
Débuts
Né le 8 novembre 1935, dans la banlieue parisienne, Alain Delon a commencé sa vie sur une note négative : il a été placé dans une famille d’accueil à l’âge de quatre ans après le divorce de ses parents. Il s’est enfui de chez lui au moins une fois et a été renvoyé plusieurs fois des pensionnats avant de rejoindre les Marines à 17 ans.
En tant qu’adolescent soldat, il s’est battu pour que l’Indochine reste française avant d’être renvoyé pour avoir volé une jeep.
De retour en France au milieu des années 50, il a travaillé comme porteur aux Halles de Paris et a passé du temps dans le quartier chaud de Pigalle avant de migrer vers les cafés du quartier bohème de Saint-Germain-des-Prés.