Dans sa dernière publication sur le sujet, parue sur le site de l’institut britannique des affaires économiques, elle soutient qu’au 21ème siècle, le désir sexuel masculin continuera son ascension au point de « dépasser largement l’offre féminine non-commerciale ».
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Prenant appui sur une série d’enquêtes internationales, elle soutient: « le désir sexuel masculin se manifeste au moins deux fois plus souvent que le désir féminin. Par conséquent, les hommes aimeraient avoir des relations sexuelles deux fois plus souvent que les femmes. Cette lacune dans le désir sexuel entre hommes et femmes est de plus en plus perceptible au fil du temps et ne peut être rejeté comme un mythe patriarcal, comme le soutient certaines féministes. La croissance du marché du commerce du sexe est donc inévitable et l’industrie du sexe va continuer à prospérer tout au long du 21ème siècle. »
Dr Catherine Hakim continue de rejeter la croyance que les prostituées sont majoritairement victimes de la traite des êtres humains, comme « obsolète » et ajoute: « Tous les éléments disponibles sont en faveur de la prostitution. Les spectacles érotiques n’ont pas d’effets psychologiques ou sociaux nuisibles. Bien au contraire, ils peuvent aider à réduire le taux des crimes sexuels. »
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Une coalition de lutte contre les violences faites aux femmes a réagi dans ces termes: « Le rapport fait valoir qu’il est difficile et coûteux de faire respecter la criminalisation de la prostitution. Mais ce n’est pas pour cette raison qu’il faut soutenir que la décriminalisation va réduire les méfaits contre les femmes. (…) Il sélectionne des preuves d’une manière alarmante et unilatérale, en omettant entièrement par exemple ce qui est connu sur l’âge d’entrée dans la prostitution et la violence sexuelle subie par les femmes dans cette situation dévalorisante.