Après avoir ouvert la voie au rapprochement avec Cuba, après avoir œuvré à un accord historique avec l’Iran, le président américain avait rendez-vous mercredi 15 juillet 2015 dans une prison de l’Oklahoma, devenant le premier locataire de la Maison-Blanche à franchir le seuil d’une maison d’arrêt fédérale.

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Cette démarche s’inscrit dans un effort de longue haleine visant à reformer un système judiciaire que Barack Obama estime « cassé », ainsi qu’il l’a rappelé la veille lors d’un discours à Philadelphie face à la NAACP, la principale association de défense des Noirs Américain.

Une surpopulation carcérale

« Les États-Unis comptent 5 % de la population mondiale, mais 25 % de la population carcérale ! », a-t-il déploré, évoquant un taux d’incarcération quatre fois supérieur à celui de la Chine. Appelant le Congrès à agir, le président a longuement dénoncé les incarcérations de masse, notamment au cours des dernières décennies, en raison, le plus souvent, de condamnations « disproportionnées par rapport aux délits ».

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La veille, il avait annoncé avoir commué les peines de 46 Américains, condamnés à plus de 20 ans de prison pour trafic de drogue sans violence. Il a justifié cette mesure en affirmant que fondamentalement, les États-Unis d’Amérique est « la nation de la seconde chance ».

A cette date, Barack Obama a commué la peine pénale de 90 personnes. Il devient ainsi, la personnalité politique ayant accordé le plus de grâce présidentielle, depuis Lyndon B. Johnson.