Les toilettes, cette petite pièce où nous passons à peu près un an de notre vie, est un endroit stratégique. Le groupe SCA-Care for life, spécialiste des produits d’hygiène, a demandé à 13 000 employés à travers le monde (13 pays) ce qu’ils faisaient, une fois enfermés dans les toilettes. Cette enquête a produit des résultats surprenants. En effet, on apprend que 15% des employés prennent le petit-coin pour une… cabine téléphonique, car ils s’y réfugient pour, entre autres et surtout, passer un coup de fil.
La question sur les habitudes des travailleurs dans les toilettes n’est pas anodine. En effet, cette enquête rentre dans le cadre d’une étude plus globale sur le rapport à l’hygiène, à la santé et au bien-être au travail.
Outre le coup de téléphone, les toilettes du travail sont utilisées pour envoyer des SMS (12%), pour prendre une pause (11%), ou encore pour fumer, manger, faire une sieste et pleurer à l’abri des regards.
Selon les auteurs de l’étude, ces activités « révèlent le rôle social majeur des toilettes en tant qu’espace quasi unique de réelle intimité au travail ».
Cependant, une majorité de salariés trouvent cet espace négligé. Un employé sur cinq déclare éviter d’utiliser les toilettes du travail, et 44% déclarent qu’ils aimeraient voir leur employeur consacrer un effort plus important à l’entretien ou l’état global des toilettes. Une étude précédente a montré les conséquences sur la santé (constipation, maux de ventre…) des ados évitant d’utiliser les toilettes de leur établissement.
Les toilettes peuvent renfermer des bactéries particulièrement contagieuses. Il y a quatre zones à risque où l’on peut retrouver les germes pathogènes: les serviettes communes pour les mains, le robinet, les poignées de porte et les lunettes. Les bactéries et les virus se propagent surtout via les mains lorsque l’on touche des surfaces contaminées et lorsque l’on tire la chasse d’eau. C’est pourquoi les spécialistes de l’hygiène conseillent de refermer le couvercle et de se laver les mains après avoir tiré la chasse. L’inobservation de cette précaution est non seulement un risque de contamination personnelle, mais aussi un risque de contamination élargi aux personnes qui seront saluées, par la suite, par le contaminé. Mais il faut noter toutefois que ces bactéries ne transmettent aucune maladie grave et incurable, sans être considérées comme anodines.
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