La question de savoir qui doit payer pour les pertes et dommages causés par le changement climatique est devenue un enjeu géopolitique majeur et devrait figurer en bonne place à l’ordre du jour des prochaines négociations sur le climat.

Les experts prévoient que les températures mondiales devaient augmenter de 2,9 °C, et que le PIB moyen des 65 pays les plus vulnérables au climat du monde chuterait d’autant de 20 % d’ici 2050 et de 64 % d’ici 2100.

D’ici 2030, les pays vulnérables devraient être confrontés à des « dommages résiduels » climatiques annuels de 290 à 580 milliards de dollars, c’est-à-dire des dommages qui ne peuvent être évités par des mesures d’adaptation aux menaces climatiques.

A cette allure, d’ici 2050, le coût total des pertes et dommages pourrait atteindre 1 à 1 800 milliards de dollars.

Principe

Les gros pollueurs de l’environnement réalisent d’énormes profits grâce à l’extraction et à la vente de combustibles fossiles, qui ont alimenté la hausse des températures et aggravé les phénomènes météorologiques extrêmes.

Les entreprises de combustibles fossiles sont tenues responsables de leurs émissions de gaz à effet de serre. Un rapport de 2017 du CDP, une organisation à but non lucratif, a révélé que seulement 100 entreprises de combustibles fossiles étaient responsables de 71 % de tous les gaz à effet de serre émis dans le monde depuis 1988. Un autre rapport du cabinet de conseil Profundo et de l’organisation à but non lucratif Transport and Environment a conclu que les cinq plus grandes compagnies pétrolières européennes étaient responsables de quelque 13 000 milliards de dollars (11 500 milliards de livres sterling) de dommages au cours des 30 dernières années, notamment en termes de pollution, de détérioration de la santé publique et d’émissions de carbone.