Le secteur chirurgical turc connaît une croissance qui génère une manne estimée à près 4,5 milliards € par an, dont une grande partie provient, notamment, de la grande Bretagne, qui souhaite mettre fin à cette « hémorragie à moindre coût ».
Voyager à Istanbul pour des soins de beauté est devenu un effet de mode alimenté par des « influenceurs » des médias sociaux et des célébrités de télé-réalité.
Mais des prix moins élevés peuvent également signifier des normes chirurgicales précaires.
En conséquence, au cours des cinq dernières années, au moins une centaine de candidats aux soins de beauté seraient décédés en Turquie après avoir subi ces types d’interventions chirurgicales.
Le cas, dévoilé par la presse locale, d’une une étudiante qui a décidé d’aller en Turquie pour un soi-disant BBL – l’une des procédures chirurgicales les plus populaires, est un exemple typique de la tragédie humaine derrière ce boom esthétique et financier.
Contre l’avis de son partenaire et de sa famille, cette étudiante, s’est envolée pour Istanbul en janvier 2024 pour subir une augmentation chirurgicale de ses fesses – en payant seulement environ un tiers des 10 000 £ qui lui auraient été facturés au Royaume-Uni.
Mais l’étudiante, qui avait un bébé de sept mois, a commencé à se sentir mal quelques heures après sa sortie de l’opération et, bien qu’elle ait été transportée d’urgence aux soins intensifs, elle est décédée quatre jours plus tard.
Le « Brazilian butt lift » (BBL) est une chirurgie esthétique relativement nouvelle qui consiste à transférer la graisse récoltée sur une autre partie du corps du patient – généralement le ventre, les hanches, le bas du dos ou les cuisses – et l’insèrent dans ses fesses. Le résultat est une silhouette en forme de sablier, avec des fesses plus larges. Il ne s’agit pas d’un véritable « lifting », car il ne vise pas à relever vos fesses. Au lieu de cela, il augmente le volume. Un BBL peut vous donner une taille plus fine si la graisse provient de votre ventre ou du bas du dos.