L’archevêque et lauréat du prix Nobel de la paix, décédé le 26 décembre à l’âge de 90 ans, avait demandé que ses funérailles soient sobres, loin des festivités ostentatoires et des feux d’artifices. Desmond Tutu ne voulait pas que corps soit pas incinéré par les flammes.
En lieu et place, il aurait demandé l’aquamation, un processus à base d’eau considéré comme une alternative écologique à la crémation traditionnelle.
Ainsi, après que les restes de Tutu aient été déposés dans un simple cercueil en pin, lors de ses funérailles à la cathédrale Saint-Georges le lendemain, son corps a été liquéfié sous pression et ses os ont ensuite été séchés en cendres poussiéreuses dans un four.
Aquamation
L’aquamation ou hydrolyse alcaline fait partie d’un mouvement croissant d’« enterrement vert » qui évite les matériaux non biodégradables et favorise la décomposition naturelle. Les partisans disent que c’est une alternative écologique aux cercueils ornés et à la crémation par le feu, qui émet des gaz à effet de serre.
L’Afrique du Sud, le pays de Nelson Mandela et Desmond Tutu, n’avais pas, au 26 décembre 2021, de législation couvrant spécifiquement l’aquamation. En revanche, environ 20 États américains ont légalisé le processus, la plupart au cours de la dernière décennie.
La pratique a été peu étudiée et très peu connue, en dehors de l’industrie funéraire et des groupes environnementaux.
L’une des rares sociétés dans ce secteur d’activité, « Resomation », estime que remplacer l’aquamation par la crémation par le feu réduirait les émissions de gaz à effet de serre d’un enterrement de 35 %. « Bio-Response Solutions », estime que sa technologie réduit la consommation d’énergie de 90 % par rapport à la crémation à la flamme.