Le président du Mali, un fragile pays de l’Afrique de l’ouest, a été arrêté par des soldats mutins, dans la matinée du 18 mars 2020.
Le chef des Nations Unies, Antonio Guterres, aussitôt a exigé «la libération immédiate et inconditionnelle» de M. Keita et des membres de son gouvernement.
Mais M. Keita a annoncé dans la soirée à la télévision d’État qu’il démissionnait du pouvoir, trois ans avant la fin de son deuxième mandat.
S’exprimant sur le radiodiffuseur national ORTM juste avant minuit, Keita, portant un masque, du fait e la pandémie COVID-19, a déclaré que sa démission était effective immédiatement. Une bannière au bas de l’écran de télévision le désignait comme le «président sortant».
«Je souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour me maintenir au pouvoir», a déclaré Keita. «J’ai décidé de quitter mes fonctions”.
Il a également annoncé que son gouvernement et l’Assemblée nationale seraient dissous.
Plus tôt dans la journée, le chef de l’ONU, M. Guterres, a condamné les actions des soldats et appellé au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’État de droit au Mali”.
Cette mutinerie reflète les événements qui ont conduit au coup d’État de 2012, qui a finalement installé le Mali dans un chaos qui dure.
Le 21 mars 2012, une mutinerie similaire a éclaté dans le camp militaire de Kati alors que des soldats de la base ont commencé à émeuter puis ont fait irruption dans l’arsenal du camp. Après avoir saisi des armes, ils se sont ensuite dirigés vers le siège du gouvernement, dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo.