Les particules toxiques en suspension dans l’air, provenant des voitures et des combustibles fossiles, sont depuis longtemps associées à une augmentation rapide des taux de la maladie mentale, surtout dans les pays développés.
Les résultats d’une étude majeure, basée sur des dizaines d’études précédentes et réalisée au nom et pour le compte de l’Agence britannique de sécurité sanitaire, confirme cette corrélation. Les chercheurs en ont conclu qu’il est « probable que la pollution de l’air puisse contribuer à un déclin des capacités mentales et à la démence chez les personnes âgées ».
Ils croient que cela se produit principalement par de minuscules particules toxiques qui s’infiltrent dans la circulation sanguine après avoir été insufflées dans les poumons.
Les polluants irritent alors les vaisseaux sanguins et perturbent la circulation vers le cerveau. Au fil du temps, cela peut entraîner une démence vasculaire.
Il est également probable que dans de rares cas, de très petites particules de pollution atmosphérique puissent traverser la barrière hémato-encéphalique et endommager directement les neurones.
Bien qu’un lien ait été établi, il n’y a pas encore suffisamment de preuves pour dire combien de cas de démence sont le résultat de la pollution de l’air.
Certaines études ont suggéré que jusqu’à un cinquième des patients atteints de la maladie est dû à l’exposition à des polluants toxiques.
Le rapport de 290 pages a été réalisé par le Comité sur les effets médicaux des polluants atmosphériques (COMEPA), dirigé par le professeur Frank Kelly de l’Imperial College de Londres.