Dans les années 90 et au début des années 2000, près des deux tiers des moins de 35 ans croyaient en la démocratie, contre seulement 48% aujourd’hui. Les jeunes perdent et n’ont plus confiance en la démocratie, selon une étude majeure.
L’étude réalisée par l’Université de Cambridge, est basée sur une enquête menée auprès de cinq millions de jeunes dans 160 pays entre 1970 et 2020. C’est la première fois dans l’histoire et la première génération qui affirme clairement son insatisfaction du fonctionnement de la démocratie.
«Un endettement plus lourd, des chances plus faibles de posséder une maison, de plus grands défis pour fonder une famille et le fait de compter sur la richesse héritée pour réussir contribuent tous au mécontentement des jeunes», expliquent les auteurs de cette étude vaste et inédite.
Ce rejet n’est donc pas une vue d’esprit mais bien le résultat de l’échec des démocraties à produire des résultats importants pour les jeunes au cours des dernières décennies, allant des emplois et des chances dans la vie à la lutte contre les inégalités et le changement climatique.
Depuis 2008, les années ont été marquées par une récession économique suivie de troubles politiques après le référendum sur le Brexit de 2016, puis du chaos de la pandémie de coronavirus en 2020.
L’expérience de la dernière décennie contraste avec celle des personnes qui ont atteint l’âge de 30 ans dans les années 90 ou au début des années 2000. Ces années ont vu l’effondrement du communisme et le triomphe de la démocratie, suivis d’années de boom économique.