« La corruption sape la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques et l’état de droit, elle nuit à l’économie et prive les pouvoirs publics des recettes fiscales dont ils ont cruellement besoin », a souligné, dans un communiqué, la commission européenne, à l’occasion de la publication de son premier rapport sur le sujet. Selon ce rapport, la corruption coûte chaque année près de 120 milliards d’euros à l’économie de l’Union européenne. « Les États membres ont beaucoup fait au cours des dernières années pour lutter contre la corruption, mais le rapport publié aujourd’hui montre que ces efforts sont loin d’être suffisants », selon la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström.
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Ce rapport, le premier du genre, n’établit pas de classement entre pays européens en matière de corruption, mais relève les principales lacunes observées dans la lutte anti-corruption au niveau européen. En particulier, les contrôles internes portant sur les procédures au sein des administrations publiques sont insuffisants, et les règles relatives aux conflits d’intérêts varient d’un État à l’autre, de même que l’efficacité de la répression et des poursuites.
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Le rapport déplore aussi que la plupart des États de l’UE ne disposent pas de statistiques globales sur les délits de corruption, ce qui rend la comparaison et l’évaluation plus difficiles. Il souligne enfin que l’intégrité de la vie politique reste un problème dans de nombreux États membres : il n’est par exemple pas courant que des partis politiques ou des assemblées élues se dotent de code de conduite en matière de corruption, et ceux qui existent manquent souvent d’effets réels. Des lacunes importantes subsistent notamment en matière de financement des partis politiques. Enfin, le secteur des marchés publics est particulièrement exposé à la corruption, note le rapport.
Notis©2014
Sources : « EU Anti-corruption Report »