Des centaines de demandeurs d’asile, pour la plupart venus du moyen orient, sont en train de changer de confessions dans des églises occidentales. Beaucoup prétendent que c’est une foi inébranlable qui motive leur conversion religieuse. Mais cette décision est sans doute également motivée par les considérations juridiques. En effet, pour conforter leur demande d’asile, ils soutiennent que, du fait de ce changement de confession, ils subiraient des persécutions en cas de retour dans leur pays.
Le baptême chrétien
La scène est désormais courante dans cette église Baptiste de Berlin. Le pasteur Gottfried Martens demande à un réfugié iranien, Mohammed Ali Zonoobi, arrivé en Allemagne cinq ans plus tôt: «Voulez-vous rompre avec Satan et ses mauvaises actions? Voulez-vous rompre avec l’islam? ». «Oui», répond avec ferveur Mohammed. Martens alors le baptise «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »
Martens reconnaît que certains immigrés se convertissent afin d’améliorer leurs chances de rester en Allemagne – mais pour lui la motivation est sans importance. Beaucoup, dit-il, sont convaincu que le message chrétien va changer leur vie. Il estime que seulement environ 10% de ces nouveaux convertis ne reviennent pas à l’église après le baptême. «Je sais qu’il y a – encore et encore – des gens qui viennent ici parce qu’ils ont une sorte d’espoir au sujet de leur droit d’asile. Je les invite à se joindre à nous, car je sais que celui qui vient ici ne sera pas rejeté. Être chrétien ne donne pas droit à tout le confort. Mais, la chancelière Angela Merkel fait de son mieux, elle a même affirmé que l’Islam «appartient aussi à Allemagne» et a annoncé une contribution de 6 milliards d’euros supplémentaires d’aides aux réfugiés.