*Le troisième argument concerne l’affectation des résultats de la société dont il faut pouvoir conserver la trace, notamment lorsque les associés décident de mettre en réserve, les sommes qui ne pourront être distribuées par manque de trésorerie. Comment justifier la distribution future de ces sommes qui ne correspondent pas au bénéfice de l’exercice et éviter la double taxation (une première fois en tant que bénéfice et une seconde fois lors de leur mise en paiement)?
*Le quatrième argument découle de la volonté de comptabiliser des amortissements malgré leur non déductibilité fiscale (revenus fonciers). S’agissant d’une SCI soumis à l’IR, les associés ont la possibilité de prévoir la comptabilisation de ces amortissements à l’unanimité (du fait des conséquences attachées à cette comptabilisation). L’amortissement viendra ainsi diminuer le résultat comptable (mais pas fiscal) de la société et donc la part des bénéfices qui sera distribuée à chaque associé, mise en réserve ou en compte courant.
Le choix du système comptable
En pratique, les société civiles immobilières sont soumises à l’opposition traditionnelle entre comptabilité simplifié (de caisse) et comptabilité d’engagement (en partie double).
Le choix résulte le plus souvent soit des statuts de la société (la plupart des statuts types que l’on trouve sur internet contiennent des clauses obligeant le gérant à établir une comptabilité de type commercial), soit de la décision unanime des associés car ce choix n’est pas anodin. Les options retenues en la matière ont en effet un impact direct sur la détermination du résultat.