Le second facteur est le narcissisme. Au début, les moyens énergétiques, polarisants et divertissants du narcissique paraissent digne d’intérêt. Mais au fil du temps, leur arrogance et leur antagonisme sont pleinement affichés, souvent au-delà de leurs connaissances et compétences réelles. La façon de se présenter et de faire du narcissique affecte également ses relations étroites, car ils se croient supérieurs, font des comparaisons condescendantes et dénigrent les autres. En outre, ils font fi de l’empathie et de l’intérêt général. Les objectifs sociaux échouent souvent, en raison des considérations personnelles exacerbées par le narcissisme. En somme le narcissisme ruine la gestion des impressions. Les stratégies qui obstruent la projection d’une lumière positive sur les autres sont, notamment la démesure, la fausse modestie et les compliments de revers.
Les stratégies
Hybris est une notion grecque qui se traduit souvent par « démesure ». C’est un sentiment violent inspiré des passions, particulièrement de l’orgueil. Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération. Les gens qui ont tendance à développer leur propre image ne s’entendent pas bien avec les autres et ont tendance à laisser une impression négative.
La fausse modestie se réfère à la vantardise déguisée en humilité. En apparaissant humble, une personne peut attirer l’attention sur un ou plusieurs attributs positifs d’une manière inopportune. Cette tactique échoue parce qu’elle met en doute la sincérité de celui qui la profère, ce qui entraîne une impression négative. Le pseudo-modeste n’accorde aucune importance à l’authenticité. Les gens humbles sont généralement considérés comme plus sincères et donc plus sympathiques que les faux modestes. Ces derniers croient qu’ils peuvent masquer leurs arrière-pensées, mais finissent toujours par être démasqués. Les hypocrites sont ceux qui revendiquent une certaine image pour eux-mêmes, mais ne respectent pas les standards de cette image. Autrement dit, ils parlent mais ne mettent pas en pratique ceux qu’ils disent, surtout en ce qui concerne les questions ayant trait à la morale.