Le “Disco” devenant la forme dominante de la musique populaire au milieu à la fin des années 70, un nouveau style de jeu de la basse émergeait. Les lignes de la basse devinrent plus répétitive, obsessionnelles et sans variation, par opposition à l’approche improvisée, flexible et lyrique qui était la signature de Jamerson.
En refusant d’adopter de nouveaux styles, tels que le slap, ou d’utiliser des sons plus brillants et plus agressives provenant des cordes rondes enroulées et d’amplificateurs modernes, Jamerson signât son arrêt de mort, avec sursis.
Cette érosion constante de sa vie professionnelle était également due à sa dépendance croissante à l’alcool, qui le rendait peu fiable et imprévisible aussi bien en studio qu’en tournée.
Les années 80 ont été marquées par un déclin rapide de sa santé. À cette époque, il serait devenu renfermé et amer à propos de son traitement et de son manque de reconnaissance. Un état d’esprit, somme toute, tragique mais compréhensible, compte tenu de ses énormes contributions musicales à la Motown et à la pop en général*
Après une série d’hospitalisations, James Jamerson décéda le 02 août 1983, des suites d’une pneumonie résultant de ses divers problèmes de santé liés à l’alcool.
Sa mort n’attira guère l’attention à l’époque. Ses réalisations, ainsi que celles de ses collègues musiciens de la Motown, étaient vouées à disparaitre dans la nuit des temps. À son inhumation sa tombe était marquée par une simple plaque frontale – comme le dictaient les règles régissant à l’époque la section du Woodlawn, le cimetière où reposent également d’autres monuments de l’histoire moderne**.