En 1965, Mabern a commencé une longue association avec le trompettiste Lee Morgan et participait au concert du « Slugs » à New York, club où Lee Morgan a été assassiné en 1972.
Il a sorti son premier album, «A Few Miles From Memphis», en 1968, l’un des quatre disques qu’il enregistrerait pour Prestige Records.
M. Mabern a principalement travaillé comme musicien accompagnateur dans les années 1970 et 1980, mais un contrat avec le label japonais DIW en 1989 a revivifié sa carrière de leader. Au cours de ses trois dernières décennies, quand il n’enseignait pas, il était souvent à la tête de ses propres petits orchestres. Il a assuré une présence régulière dans les clubs de New York, en particulier au « Smoke ». Il a enregistré ses quatre derniers albums sous le label de ce club.
Style
Mabern a développé un style qui se distingue par son agressivité et sa grande immersion dans le blues, ainsi que par un sens aigu de la percussion qui irradie à la fois à travers chaque note et les accords épais qui s’accumulent au fil de ses improvisations. Il a, à juste titre, reçu le surnom de «Big Hands» (« Grandes Mains ») pour son utilisation de toute la gamme du piano.
Les meilleurs musiciens de la scène new yorkaise voulaient s’attacher ses services, non seulement, en raison de son jeu luxuriant et énergique – souvent interprété en jouant les accords à deux mains afin que l’harmonie, la mélodie et le rythme se mêlent en même temps – mais également pour ses compositions. En effet, les mélodies comme «The Beehive» et «Richie’s Dilemma» ont été créées à partir de sa signature dont les ingrédients sont : sophistication harmonique, blues aérien et swing permanent.