La banque centrale suisse aurait signalé une activité suspecte autour de comptes de la plus haute instance dirigeante du football mondial, selon le procureur général suisse. Michael Lauber a déclaré à la presse, le 17 juin 2015, que son bureau a entamé l’analyse d’une « énorme quantité » de données comptables concernant les activités de la Fifa saisies, dans le cadre d’une enquête sur la corruption.
Michael Lauber n’exclut pas d’interroger le président en sursis de la FIFA, Sepp Blatter, dans le cadre de cette enquête.
La dite enquête s’étend aux activités criminelles éventuellement commises dans le processus d’appel d’offres pour les Coupes du monde 2018 et 2022. L’une des voix officielles de la FIFA, Domenico Scala a déclaré que la Russie et le Qatar pourraient perdre l’organisation de ces tournois si la preuve cette corruption est avérée. Les deux pays ont nié toute malversation.
Corruption « endémique, systématique et profondément enracinée »
Fifa est confrontée à une suspicion de corruption généralisée après que la police suisse ait fait irruption dans un hôtel à Zurich – où est basée la FIFA – et arrêté sept de ses dirigeants le mois dernier.
Cette « arrestation groupée » a été réalisée à la demande du département américain de la justice, qui a inculpé 14 responsables et associés de la FIFA, anciens et actuels sur des accusations de corruption « endémique, systématique et profondément enracinée ».
Les accusations font suite à une grande enquête par le FBI.
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