J. Peter Pham, ancien envoyé spécial pour la région des Grands Lacs et du Sahel sous la première administration Trump, a déclaré dans les colonnes du magazine The Africa Report que l’administration du président élu souhaitait trouver des « partenaires compétents » avec lesquels travailler sur le continent et adopterait une approche pragmatique de sa diplomatie dans ces pays.

Si de nombreux pays africains dépendent fortement des États-Unis pour l’aide humanitaire et le soutien économique, ils sont également les gardiens de ressources vitales convoitées par les puissances du monde entier.

La Chine et la Russie ont travaillé dur pour renforcer leur influence sur les gouvernements africains, en investissant massivement dans l’énergie, la technologie, les télécommunications et le développement des infrastructures et en offrant des prêts favorables.

En échange de telles initiatives – qui sont généralement exemptes des conditions liées au soutien occidental – les entreprises russes et chinoises bénéficient d’un accès prioritaire aux minéraux essentiels comme le cuivre, le lithium et le cobalt, ainsi que d’une influence politique.

Le Président Trump aura sans doute l’intention de préserver les intérêts américains en Afrique et ne pourra probablement pas se permettre de mettre en œuvre des réductions drastiques de l’aide ou des investissements en conséquence. N’oublions pas que pendant son premier mandat, il a également mis en œuvre des politiques visant à favoriser la coopération économique et le commerce entre les États-Unis et l’Afrique, notamment l’initiative Prosper Africa lancée en 2018.